1. |
Là-haut
04:28
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Là-haut, le soleil doit se sentir bien seul
Lui qui n'a personne au bras
À l'aube d'un éveil sans tracas
Qui a mûri dans sa gueule
Y'a-t-il pour lui un astre aussi joli
Une lune, une étoile, le témoin d'une vie
Pour passer sa nuit
Lové sans bruit
Et d'un œil le veiller
D'un regard le couver
Lui qui n'a jamais pu
De trop près s'approcher
Ou bien s'amouracher
De toutes celles qu'il a vues
Est-il condamné à faire naître et mourir
Tous les matins, les soirs
Les rêves et les désirs ?
Pourrait-il lui aussi parfois tourbillonner
En orbite, amoureux
D'une petite planète bleue
Pour passer sa nuit
Lové sans bruit
Et d'un œil le veiller
D'un regard le couver
Lui qui n'a jamais pu
De trop près s'approcher
Ou bien s'amouracher
De toutes celles qu'il a vues
Laissez-le faire ses plans
Sur la comète qu'il a choisie
Dessiner les yeux blancs
Et la risette de son amie
Attiré lentement
Sans gravité vers la lumière cendrée
D'un clair de terre naissant
Et la voilà maîtresse du néant
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2. |
À l'aphonie
04:51
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Qu'importe d'être sourd, si tout autour devient muet ?
Qu'importe les maux d'amour, si mon cœur est un jouet ?
Ton sourire à la tierce et à la quinte je mets nos cœurs
Résonne l'accord majeur, celui de nos ardeurs
Ouh, ouh, ouh, à l'aphonie
J'ai chanté dans la nuit
En vain jusqu'au matin
Ouh, ouh, ouh, à l'aphonie
Déchanter sous la pluie
Pour rien, jusqu'au demain
Trois ou quatre temps, tempo rapide ou un rien plus lent
Mes cordes sous tes doigts, ta horde qui se déploie
Un jour, à l'unisson, nous chanterons,
Le contrepoint que toi et formons
Do, si, la, sol, d'ici là en cœur toujours nous jouerons
Ouh, ouh, ouh, à l'aphonie
J'ai chanté dans la nuit
En vain jusqu'au matin
Ouh, ouh, ouh, à l'aphonie
Déchanter sous la pluie
Pour rien, jusqu'au demain
Je veux te le chanter, te le crier
Le répéter et n'avoir plus de voix
Le faire un peu, passionnément
À l'aphonie
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3. |
Pan
05:13
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J'ai froid, au cœur de la nuit
Un peu de gris en fond de gorge
L'effroi, le portes de l'ennui
Pourquoi les ouvrir après minuit ?
Pas de tâches, pas d'étoiles
Plafond noir, pensées blanches
Vision trouble, atrabile
Spleen poète, plume ingrate
Rends-le moi, rends-les moi
Mes quelques heures au creux de toi
Pan, es-tu libre ?
Le jour tous les chagrins sont nuits
La nuit tous les chats gris s'enfuient
Pan, sais-tu vivre ?
Comment les fuir, ne plus les suivre
Les plus vieilles heures de la nuit ?
L'espace, l'impasse immense,
Immersion pleine au fond des peines
Mes pensées sombres sont sensées pondre
L'embryon d'une envie de rien
Enivrons-nous un peu demain
Le cœur en course, la frousse aux trousses
Animé de vieilles secousses
Et je tousse un sang rescousse
Quand la plainte repousse
Rends-le moi, rends l'émoi
Mes quelques heures au creux de toi
Pan, es-tu libre ?
Le jour tous les chagrins sont nuits
La nuit tous les chats gris s'enfuient
Pan, sais-tu vivre ?
Comment les fuir, ne plus les suivre
Les plus vieilles heures de la nuit ?
Volute fiévreuse, esprit vouté
Rechute piteuse, épris cassé
Réfléchir jusqu'à flétrir
Dépérir puis s'affaiblir
Pan, es-tu libre ?
Le jour tous les chagrins sont nuits
La nuit tous les chats gris s'enfuient
Pan, sais-tu vivre ?
Comment les fuir, ne plus les suivre
Les plus vieilles heures de la nuit ?
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4. |
Sisyphe
04:26
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J'ai perdu un peu le contrôle
J'ai peur du monde sur mes épaules
Chaque jour apprendre un rôle
D'un trait d'humeur rallier les pôles
Gravir un peu la pente
Du sommet de l'Everest retomber
Du rire aux ires tempes battantes
Du sommeil à l'éveil recommencer
Incisive colère passagère
Un Sisyphe qu'on leurre qui pleure amère
Qui rôde au fond de mon Tartare
Une ordalie un peu barbare
Gravir un peu la pente
Du sommet de l'Everest retomber
Du rire aux ires tempes battantes
Du sommeil à l'éveil recommencer
À bout de bras braver le tout
Un bout de bois là dans la roue
Un grain de sable et tout s'enraye
Murmure instable dans mon oreille
Monter, monter, monter, monter si haut
Descendre et puis reprendre à zéro
Monter, monter, monter, monter si haut
Descendre et puis reprendre à zéro
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5. |
Enfer
05:00
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Qu'abondent les vagues
Moi je les retiendrai
Que divague le monde
Moi je le change pour tes traits
Je ne suis pas de ceux
Qui se lassent de leurs vœux
J'affronterai tes yeux
Quand viendra l'heure bleue
Si les autres c'est toi
Je veux bien connaître l'enfer
Si les autres font loi
Vas-y règne sur mes affaires
Et puis où comptes-tu m'emmener ?
Moi je connais déjà
Le lointain de toi
Elle est la rosée du matin
Les petites gouttes au creux des mains
Le fossé des chagrins
L'à-côté, le demain, l'anodin enfantin
Je crois que j'aime la pluie
Quand c'est elle qui la teint
Petite fille au-delà le crachin
Si les autres c'est toi
Je veux bien connaître l'enfer
Si les autres font loi
Vas-y règne sur mes affaires
Et puis où comptes-tu m'emmener ?
Moi je connais déjà
Le lointain de toi
Oh rempote-moi
Emporte-moi
Pousse un peu en creux de moi
Si les autres c'est toi
Je veux bien connaître l'enfer
Si les autres font loi
Vas-y règne sur mes affaires
Et puis où comptes-tu m'emmener ?
Moi je connais déjà
Le lointain de toi
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Trafalgar Lyon, France
Auteur, compositeur et interprète, Trafalgar navigue sur les eaux bleu pétrole de son cœur. Capitaine chevronné d'émotions débordantes, il tangue entre rock, électro et pop, s'appliquant à proposer une chanson française moderne, sans étiquette précise. Son premier EP, "Paressence", à paraître en décembre 2020, est une plongée dans son quotidien : anxieux, amoureux, sincère. ... more
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